Biographie /Биография

ANNIE GIRARDOT est née à Paris de père inconnu (un homme marié qui ne la reconnaîtra pas et qui mourra alors qu'elle est âgée de 2 ans) et d'une mère sage-femme (Raymonde Noële Félicie Girardot). Elle suit des études d'infirmière à Paris pour être sage-femme comme sa mère. Mais, rapidement, elle se consacre à sa passion, la comédie. Élève au conservatoire de la rue Blanche (aujourd'hui École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre) dès 1949, Annie Girardot fait, parallèlement, des apparitions, le soir, dans des cabarets (La Rose Rouge, à Montmartre, sous le pseudonyme d'Annie Girard, ou au Lapin agile), et participe à des revues telles Dugudu avec la troupe de Robert Dhéry, dans laquelle elle côtoie d'autres futurs « grands » : Michel Serrault, Jean Poiret, Jacqueline Maillan...
En juillet 1954, elle sort du Conservatoire national supérieur d'art dramatique avec deux prix, et elle est engagée peu après à la Comédie-Française. Son interprétation de La Machine à écrire, en 1956, aux côtés de Robert Hirsch, est particulièrement remarquée par Jean Cocteau, qui voit en elle « le plus beau tempérament dramatique de l'après-guerre ».

Annie Girardot et Jean Cocteau. 1956.
 Ses premières apparitions au cinéma sont moins éclatantes, dans des films mineurs, mais elle tient remarquablement tête à Jean Gabin dans deux bonnes séries noires : Le rouge est mis et Maigret tend un piège.
Elle démissionne finalement en 1957 du Française à contrecœur pour se consacrer essentiellement au cinéma. Elle tourne dans le film de Luchino Visconti, Rocco et ses frères, qui fait d'elle une star, aux côtés d'autres débutants tels que Alain Delon (qui restera à jamais un ami fidèle de la comédienne), Renato Salvatori ou Claudia Cardinale.


L'équipe de "Rocco et ses frères" au Festival de Venise en 1960: Alain Delon, Claudia Cardinale, Max Cartier, Annie Girardot et Renato Salvatori.

Mais, sur les planches, elle sera encore dirigée par le réalisateur italien pour Deux sur la balançoire aux côtés de Jean Marais. Elle connaît un triomphe, en 1974, avec Madame Marguerite, qui devient son rôle fétiche, qu'elle reprendra plusieurs fois jusqu'en 2002.
Dans les années 1960, Annie Girardot n'est pas sollicitée par les réalisateurs de la Nouvelle Vague, mais tourne avec des réalisateurs confirmés comme Alexandre Astruc (La Proie pour l'ombre), Roger Vadim (Le Vice et la Vertu, avec la débutante Catherine Deneuve), Gérard Oury (Le crime ne paie pas) ou encore Marcel Carné (Trois chambres à Manhattan).
Partageant sa vie entre la France et l'Italie, Annie Girardot tourne également avec de nombreux réalisateurs italiens comme Marco Ferreri, qui lui fera tenir le rôle surprenant d'une femme singe, phénomène de foire, dans Le Mari de la femme à barbe, film audacieux qui provoquera un scandale lors de sa présentation au Festival de Cannes 1964. Elle tourne aussi avec Mario Monicelli (Les Camarades, avec Marcello Mastroianni) et les frères Taviani (Les Hors-la-loi du mariage).
En 1971 sort Mourir d'aimer, film d'André Cayatte, qui va révolutionner la carrière de la comédienne. Inspiré de l'affaire Gabrielle Russier, ce film raconte l'histoire d'amour entre une enseignante et un des élèves lycéen ; une histoire dérangeante qui fera l'objet d'un procès retentissant et conduira l'enseignante au suicide. Ce film est un énorme succès avec près de six millions d'entrées en France, mais ne plaît pas à tout le monde. Ainsi, François Truffaut écrit une lettre ouverte, dénonçant la façon très démagogique, selon lui, avec laquelle André Cayatte a traité cette affaire. Ce rôle reste cependant comme l'un des plus marquants de la comédienne, lui assurant même une reconnaissance internationale.

"Mourir d'aimer" 1971.

À partir de là, elle devient l'actrice française la plus populaire, alternant comédies et mélodrames, n'hésitant pas, à l'occasion, à aider de jeunes cinéastes à tourner leur premier film. Grâce à elle, et à Philippe Noiret, surgit l'une des comédies les plus insolites de cette époque, La Vieille Fille, en 1971, signée Jean-Pierre Blanc. Le spécialiste des comédies Serge Korber l'engage pour son prémier drame, Les feux de la Chandeleur en 1972, où elle incarne une mère de deux enfants adultes (Claude Jade, Bernard Le Coq) qui tente de reconquérir son ex-mari (Jean Rochefort). De Vivre pour vivre en 1967 à On a volé la cuisse de Jupiter en 1980, Annie Girardot a contribué grâce à son interprétation de « femme normale et populaire » à imposer vingt films millionnaires au box-office. D'ailleurs, à cette époque, à chaque sortie d'un nouveau film, on allait voir « la Girardot » au cinéma : à la fin des années 1970, elle est l'actrice la mieux payée et la star préférée des Français. Elle est un cas à part dans le cinéma français puisque des films peuvent être produits simplement parce qu'elle y est à l'affiche.Sa rencontre avec Michel Audiard sera déterminante dans sa carrière. Le dialoguiste fera d'elle une des principales interprètes de ses films lorsqu'il passe à la réalisation. Ainsi devient-elle une femme de ménage trop bavarde dans Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause ! puis une femme régnant sur un bidonville et spécialisée dans le trafic de saintes reliques dans Elle cause plus, elle flingue. Il lui ouvre alors les portes de la comédie, elle qui jusqu'alors été cantonnée aux rôles plus dramatiques.
En 1974, elle remporte un énorme succès au box-office dans "La gifle" de Claude Pinoteau. Dans ce film, elle incarne l'ex-femme de Lino Ventura et la mère d'une débutante nommée Isabelle Adjani. Sa maîtrise approximative de l'anglais donnera lieu à quelques scènes et répliques cultes dans le film.
Elle reçoit, en 1977, le César de la meilleure actrice pour Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertucelli, autre film marquant dans la carrière de la comédienne. Elle y incarne une femme médecin luttant contre un cancer des poumons.

"Docteur Françoise Gailland" 1976.
 En 1978, elle partage l'affiche de La zizanie de Claude Zidi avec un acteur pour lequel elle a une immense admiration : Louis de Funès. Les deux acteurs rêvaient de tourner ensemble depuis quelques années. De Funès ne tarit pas d'éloges sur sa partenaire. Ce sera malheureusement leur unique collaboration.
Durant les années 1970, elle forme avec Philippe Noiret un fantastique couple de cinéma. Ensemble, ils tourneront "Le rendez-vous" en 1961, "La vieille fille" en 1971, "La mandarine" en 1972, "Tendre poulet" en 1977 et "On a volé la cuisse de Jupiter" en 1980. Ils seront également tous les deux à l'affiche de "Souvenirs, souvenirs" en 1984 mais ils n'ont aucune scène commune. Ils devaient se retrouver en 2001 dans un film de Bertrand Blier intitulé "Tête de noeud" ; film qui ne verra malheureusement jamais le jour.

 Annie Girardot et Philippe Noiret. 1979.

La gouaille d'Annie Girardot est souvent mise au service de films mettant en avant les femmes et le féminisme, et elle incarne alors cette cause en interprétant une série de rôles qui jouent sur le décalage de personnages assumant des métiers d'ordinaire réservés aux hommes : médecin, chauffeur de taxi, reporter-photographe, commissaire de police, etc. À travers ses rôles, elle défend des causes comme la lutte contre le cancer, le droit à l'avortement, le droit à la parité.
En 1979, elle est de nouveau nommée aux Césars dans la catégorie meilleure actrice pour le film La Clé sur la porte d'Yves Boisset. Cette même année, elle est l'artiste la plus appréciée par les Français devant respectivement : Jean-Paul Belmondo, Simone Signoret, Romy Schneider, Alain Delon, Lino Ventura.
Fatiguée d'endosser toujours les mêmes rôles, Annie Girardot désire faire une pause dans sa carrière cinématographique. Elle commence par tenir une rubrique à la radio en 1981 dans une émission de Stéphane Collaro sur Europe 1. Tous les jours, dans "Paroles de femmes", elle faisait le récit d'aventures quotidiennes exceptionnelles, drôles, inquiétantes ou émouvantes, qui étaient réellement arrivées à des femmes.
Fatiguée d'endosser toujours les mêmes rôles, Annie Girardot désire faire une pause dans sa carrière cinématographique. Elle commence par tenir une rubrique à la radio en 1981 dans une émission de Stéphane Collaro sur Europe 1. Tous les jours, dans "Paroles de femmes", elle faisait le récit d'aventures quotidiennes exceptionnelles, drôles, inquiétantes ou émouvantes, qui étaient réellement arrivées à des femmes.
Puis, l'actrice décide de se lancer dans l'enregistrement d'un disque. C'est Bob Decout qui est chargé d'en écrire les chansons. Il devient finalement le complice de l'actrice en 1981. Cette relation l'entraîne vers un univers différent. Lors d'une émission de Jacques Chancel, elle se met à chanter — performance très moyennement appréciée. Elle monte ensuite avec Bob Decout un spectacle musical intitulé Revue et corrigée sur des musiques de Catherine Lara et avec des costumes de Jean-Paul Gaultier au Casino de Paris. Ce spectacle, considéré comme bancal par les producteurs, ne trouve pas de financement. Annie Girardot, pour le produire, va jusqu'à hypothéquer son appartement de la place des Vosges. Le spectacle est un fiasco et ne reste qu'un mois à l'affiche. Malgré l'honneur d'avoir réussi à sauver le Casino de Paris, qui était promu à devenir un parking, Annie Girardot perd beaucoup d'argent et doit vendre son appartement. Elle enchaîne avec une pièce de théâtre et un film qui ne fonctionnent pas. Ces échecs la plongent dans un grand désarroi moral et financier, accentués par le décès de sa mère adorée et les problèmes de drogue de sa fille. Dans Paris, une rumeur affirme qu'elle-même se drogue ou bien qu'elle a sombré dans l'alcool. Vers 1985, la profession lui tourne le dos.

 "Marguerite et les Autres - une vie sans antracte". Théâtre Montparnasse, 1983.

Annie Girardot se tourne alors davantage vers le théâtre, jouant ainsi L'Avare de Molière aux côtés de son ami Michel Serrault, Première jeunesse avec Odette Joyeux, ou encore Le roi se meurt de Ionesco avec Daniel Ivernel. En 1987, la télévision lui permet de retrouver le chemin des plateaux. Elle devient la vedette de la toute première saga de l'été diffusée sur TF1 : Le Vent des moissons. Le succès est immense et l'année suivante, c'est dans une nouvelle saga, Orages d'été, qu'elle excelle aux côtés de Patachou. Dès lors, elle tournera de nombreux téléfilms, assurant à chaque fois aux chaînes de télévision de beaux succès d'audience.
Au début des années 1990, les propositions et les rôles sont rares. Seule sa participation au film de Bertrand Blier, Merci la vie, est remarquable. Le réalisateur confiera d'ailleurs plus tard avoir regretté de ne pas avoir donné de rôle plus important à la comédienne. Elle tourne également pour Gérard Mordillat ("Toujours seuls") et incarne la mère farfelue de Catherine Jacob dans la comédie "Les braqueuses" en 1994.
Après une traversée du désert de plusieurs années, l'obtention en 1996 du César de la meilleure actrice dans un second rôle pour Les Misérables, de Claude Lelouch, lui permet de retrouver sa place parmi les acteurs de cinéma, de théâtre mais aussi de télévision. Lors de la remise de son César à la 21e cérémonie, les larmes aux yeux, elle provoque l'émotion avec ces paroles : « Je ne sais pas si j’ai manqué au cinéma français, mais à moi, le cinéma français a manqué follement... éperdument... douloureusement. Et votre témoignage, votre amour, me font penser que peut-être, je dis bien peut-être, je ne suis pas encore tout à fait morte. »

"Les Misérables" 1995.
En 2002, elle remporte à nouveau le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de la mère castratrice d'Isabelle Huppert dans La Pianiste, de Michael Haneke. Sa prestation est unanimement jugée remarquable. Dans ce film, elle retrouve Isabelle Huppert, qui avait déjà joué sa fille dans Docteur Françoise Gailland. Michael Haneke fera de nouveau appel à elle en 2005 pour incarner la mère de Daniel Auteuil dans Caché.
La fin des années 2000 sera marquée par de petits rôles dans quelques films (Je préfère qu'on reste amis..., avec Gérard Depardieu ; Le Temps des porte-plumes, avec Jean-Paul Rouve ; Boxes, avec Jane Birkin).
Le 20 septembre 2006, on apprend par son avocat Me Emmanuel Asmar, chargé de ses intérêts, qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer, ce que confirme l'édition du 21 septembre de l'hebdomadaire Paris Match, dans lequel la fille, Giulia Salvatori, et la petite-fille de l'actrice, Lola Vogel, révèlent sa maladie.
Malgré cela, la comédienne continue à jouer au théâtre : de 2001 à 2003, elle reprend la pièce Madame Marguerite à Paris et en tournée, et, pour pallier les éventuels trous de mémoire, elle est équipée d'une oreillette destinée à lui souffler son texte. C'est avec ce même procédé qu'elle continuera à participer au tournage de plusieurs films.

"Les temps des porte-plumes" 2006

En 2007, sa fille Giulia Salvatori publie, avec le journaliste Jean-Michel Caradec'h, une biographie intitulée La Mémoire de ma mère (Éditions Michel Lafon), où elle consigne les souvenirs de sa mère.
À partir de 2008 et jusqu'à sa mort, elle a vécu dans une maison médicalisée de Paris. Le 21 septembre 2008, TF1 diffuse Annie Girardot, ainsi va la vie, un film documentaire de Nicolas Baulieu filmant huit mois de sa vie, avec Claire Keim en voix off. On y découvre sa vision du passé et les effets de la maladie.
Annie Girardot, après avoir joué dans cent vingt-deux films (dont un produit), deux courts métrages, cinquante-quatre téléfilms et trente et une pièces de théâtre, meurt le 28 février 2011 à 14 h 40 à l'hôpital Lariboisière, à Paris. Ses obsèques sont célébrées le 4 mars 2011 en l'église Saint-Roch, la paroisse parisienne des artistes. Parmi les personnes présentes, outre sa fille Giulia, sa petite-fille Lola et son petit-fils Renato : Jean-Paul Belmondo, Catherine Samie, Line Renaud, Claude Lelouch, Jane Birkin, Jean-Pierre Marielle, Alain Delon, Mireille Darc, Agathe Natanson, Jack Lang, Frédéric Mitterrand, Gérard Darmon, Jean-Paul Rouve, Daniel Duval, Bertrand Blier, Évelyne Bouix, Brigitte Fossey, Élisa Servier, Smaïn, Raphaël Mezrahi, Patrick Préjean, Bernard Menez, Danièle Evenou, Costa-Gavras, Yves Boisset, Catherine Lachens, Catherine Lara, Andréa Ferréol, Marthe Mercadier, Massimo Gargia, Laurent Malet, Dani, Marie-Laure Augry... Le chanteur Hervé Vilard a fait déposer une gerbe de fleurs, de même qu'Isabelle Adjani (gerbe qu'elle a dédiée à sa "maman-cinéma inoubliable").
De cette foule de personnalités, son petit-fils dira de certaines sans les nommer : « Dès qu'on a annoncé son décès, il y a eu une foule de personnes du cinéma qui sont remontées, dont on n'a jamais eu de nouvelles jusqu'à maintenant et qui, aujourd'hui, viennent témoigner alors qu'on ne les a jamais vues, parce que le cinéma français l'a oubliée. »
Brigitte Bardot et le journaliste Henry-Jean Servat auront la même réaction : « jamais on n'a célébré Annie Girardot ! […] On l'a laissée crever ! »
Elle repose désormais au cimetière du Père-Lachaise – 49e division, (avenue Feuillant) (Paris 20e).

Vie privée

Elle a été mariée du 6 janvier 1962 avec Renato Salvatori, son partenaire dans Rocco et ses frères, jusqu'à la mort de ce dernier le 27 mars 1988.

 Annie Girardot et Renato Salvatori. 1962

En 1967, l'actrice a une liaison durant deux ans avec le cinéaste Claude Lelouch puis entame une relation avec le chanteur Jacques Brel.
De 1972 à 1978, elle partage la vie de l'acteur Bernard Fresson, dont elle est très amoureuse. Le comportement violent du comédien aura raison de leur relation.
De 1980 à 1993, elle partage sa vie avec Bob Decout, réalisateur et parolier de ses chansons, de dix-sept ans son cadet.
Annie Girardot a eu une fille avec son époux Renato : Giulia, née en 1962. Elle lui donnera deux petits enfants : Lola et Renato.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Annie_Girardot
 


АННИ ЖИРАРДО родилась 25 октября 1931 года в Париже. Первоначально намеревалась стать медсестрой, но мечта о сцене привела её в Парижскую консерваторию (Театральная академия). Анни училась хорошо, а по вечерам пела в кабаре.
В 1954 году Анни окончила учёбу с двумя первыми призами за роли в классической и современной комедии и была приглашена в прославленный театр «Комеди Франсез» на амплуа субретки-хохотушки. В 1956 году великий Жан Кокто предложил Анни главную роль в своей пьесе «Пишущая машинка», разглядев в начинающей актрисе недюжинное драматическое дарование. Кокто также стал и автором имиджа актрисы, посоветовав ей остричь прекрасные каштановые волосы и сделать стрижку «под мальчика». Дебют прошёл с огромным успехом, журнал «Пари-Мач» посвятил Жирардо целый разворот, а Жан Кокто во всеуслышание объявил молодую актрису «Самым красивым драматическим темпераментом послевоенных лет». Анни становилась знаменитой, последовали приглашения в кино, которые не очень радовали руководство «Комеди Франсез». Актрисе был предложен контракт, который предполагал большее жалование, но ограничивал её творческую свободу. Не подписав контракта, Жирардо в 1957 году покинула «золотую клетку» Комеди Франсез.

 Анни Жирардо и Жан Кокто после премьеры спектакля "Пишущая машинка". 1956 г.

Первые её роли в кино были малопримечательны, однако в 1960 году Жирардо привлекла всеобщее внимание, сыграв проститутку Надю в картине Висконти «Рокко и его братья». Её партнерами по фильму выступили Ален Делон и Ренато Сальватори, за которого она вышла замуж в 1962 году. (Несмотря на то, что в конце 60-х годов супруги стали жить отдельно, официально они оставались мужем и женой до самой смерти Ренато Сальватори в 1988 году). По иронии судьбы, в фильме именно персонаж Сальватори наносит её героине тринадцать ударов ножом.
 Анни Жирардо и Ренато Сальватори в фильме "Рокко и его братья". 1960г. 

Однако в последующие годы, вплоть до конца 60-х, ничего равного по значимости роли Нади актрисе предложено не было. Исключение составила лишь роль Кей в фильме Марселя Карне «Три комнаты на Манхэттене», за которую Жирардо получила кубок Вольпи на Венецианском кинофестивале. Фильм, однако, был дружно обруган критикой и не имел прокатного успеха. По непонятным причинам актрисой совсем не интересовались режиссёры французской «новой волны» (за исключением Александра Астрюка, снявшего Жирардо в фильме «Добыча тени»), и её огромное дарование довольно долгий период не было востребовано в полной мере. Спас положение Клод Лелуш, подаривший Анни Жирардо прекрасную роль в фильме «Жить, чтобы жить» (1967 год). Актриса сыграла обыкновенную женщину, столкнувшуюся с трудностями во взаимоотношениях в паре. Великолепно сделанная роль, зрелая красота 35-летней актрисы, а также роман с Лелушем, который не удалось скрыть от прессы, выдвинули Жирардо в первые ряды самых востребованных французских звёзд. В конце 60-х она играет по восемь ролей в год, уделяет много внимания авторскому кино, снимаясь у таких видных его представителей, как Ги Жилль, Марко Феррери, Александр Петрович.
С Клодом Лелушем на съёмках фильма "Жить, чтобы жить". 1967г.
Перешагнув порог сорокалетия, актриса постепенно отходит от авторского кино и принимается за роли рядовых француженок, обычных парижанок- темпераментных, взбаломошных, трагичных или забавных, в зависимости от жанра картины. В 1970-е она становится самой востребованной киноактрисой Франции, неоднократно возглавляя рейтинги популярности по опросам кинематографических журналов. Её визитной карточкой стал фильм «Умереть от любви» (1970), повествующий о трагической связи учительницы средних лет с учеником-подростком. Она также много снималась в комедиях — таких, как «Склока» (1978) с Луи де Фюнесом. Формально не вступая в феминистское движение, часто играла феминисток. С ней охотно работали создатели популярного французского кино — у Клода Лелуша она снялась в пяти фильмах, у Андре Кайата— в четырёх Филиппа де Брока — также в четырёх.

 Анни Жирардо и Брюно Прадаль в фильме "Умереть от любви". 1971г.

В начале 1980-х годов Анни Жирардо переживала творческий кризис, связанный с провалом одного из её театральных проектов- мюзикла «Исправлено и дополнено». Режиссёром и автором текстов песен к мюзиклу был Боб Деку, на тот момент возлюбленный Жирардо. Анни участвовала в ещё одном шоу Деку «Маргарита и другие, или Жизнь без антракта», которое имело успех у зрителей, но актриса получила травму непосредственно во время представления, и последующие спектакли пришлось отменить. Проекты Боба Деку практически разорили Жирардо, и, чтобы не попасть в долговую яму, она вынуждена была продать огромную квартиру в центре Парижа. Отношения актрисы с большим кино усложняются- режиссёры не предлагают ничего стоящего, однако Жирардо остаётся любимицей публики, снимаясь на телевидении. В 1990 году Анни получает французскую телевизионную премию «7 d’or» за роль в минисериале «Ветер жатв».

Анни Жирардо в 1996 г.
Тем не менее, актриса нашла в себе силы вернуться на большой экран (по её словам: «Французское кино, наверное, может без меня обойтись, но я без него — не могу»). У австрийца Михаэля Ханеке она сыграла трудные роли матерей: тиранки в «Пианистке» (2001) и несчастной — в «Скрытом» (2005).
В 2006 году дочь и внучка актрисы признались, что у неё диагностирована болезнь Альцгеймера. В 2010 году её дочь Джулия Сальватори сообщила, что мать не помнит, что была актрисой.
28 февраля 2011 года Анни Жирардо скончалась в Париже, не дожив полгода до 80-летнего юбилея. Похоронена на кладбище Пер-Лашез.

Личная жизнь

С 1958 по 1960 год Анни Жирардо встречалась с известным сценаристом и режиссёром Норбером Карбонно. На съёмках "Рокко и его братьев" в 1960 году она встретила главную любовь своей жизни-- итальянского актёра Ренато Сальватори, за которого вышла замуж в 1962 году и вскоре родила ему дочь Джулию.

 Анни Жирардо и Ренато Сальватори. Начало 60-х.

В 1967 году, на съёмках фильма "Жить, чтобы жить", начинается роман актрисы с режиссёром Клодом Лелушем. Влюблённые старались скрывать свои отношения, которые в общей сложности продлились около двух лет. Лелуш оставался большим другом актрисы на протяжении всей её творческой жизни.На рубеже 60-70 гг. Анни Жирардо пережила тайный роман с актёром и шансонье Жаком Брелем.
Близкие отношения также связывали Жирардо с актёром Бернаром Фрессоном (их роман продлился с 1972 по 1978 год) и с режиссёром и автором текстов к песням Бобом Деку (с 1980 по 1993 год).

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